Insomnies.
Accueillir ses émotions , peu importe à quelle heure.
Il est 4h du matin et je n’arrive pas à dormir.
J’ai été réveillée par une idée géniale qu’il fallait que j’écrive quelque part pour ne pas l’oublier.
Parfois c’est simplement la sidération qui retombe. J’ai été agressée verbalement plus tôt dans la journée et sur le coup, j’ai eu le souffle coupé. Mais c’est seulement quelques heures plus tard, dans le silence de la nuit, que je formule une réponse hyper pertinente.
Sauf que je ne suis plus face à mon interlocuteur·ice, qu’il est 4h du matin et que je ferais bien de dormir si je ne veux pas traverser ma journée en mode zombie.
Alors je passe deux heures à me dire : « quel dommage, cela aurait été parfait de répondre ça. »
La nuit, c’est un moment de digestion émotionnelle. Il m’arrive de me réveiller les yeux mouillés, avec un sentiment de soulagement, comme si j’avais enfin recousu quelque chose à l’intérieur. Il se passe des choses horribles dans le monde à l’heure où je vous écris, et je trouve difficile d’aller bien dans un monde aussi malade.
La violence de scroller des images de génocide pour double-cliquer sur une recette de carrot cake.
La violence de faire un sourire poli à un·e SDF en lui disant que non, je n’ai pas de monnaie sur moi.
La violence est partout, mais pour continuer à vivre, on ne peut pas tout regarder. Alors on fait comme on peut.
On avance tant bien que mal, avec nos petites failles, nos bouts de tendresse et nos miettes de joie.
Et puis la nuit, je retrouve cette autre moi. Celle qui pleure parfois, celle qui rit d’un rien, celle qui rêve encore.
C’est notre rendez-vous secret, loin du vacarme du monde.
Et dans ce face-à-face silencieux, il y a quelque chose de doux, presque apaisant : la preuve que malgré tout, je suis encore vivante.
Peut-être que toi aussi, tu connais ces nuits-là.
Celles où tout remonte à la surface, où le monde te paraît trop lourd, trop bruyant, trop triste — et pourtant, au creux de l’insomnie, tu sens encore une étincelle.
Peut-être qu’elle s’appelle colère, ou tendresse, ou désir de continuer malgré tout.
C’est elle, je crois, qui nous relie.
Cette capacité à ressentir, à ne pas se résigner, à chercher encore du sens et de la douceur même quand tout semble foutu.
Et si c’était ça, au fond, notre manière la plus simple — et la plus puissante — de résister ?
Rester connecté·e à son humanité et à ses émotions y compris celles qui brûlent et piquent. Je te/vous propose de m’écrire en commentaire un exemple de petite chose/petit rituel/petit moment que vous faites pour accueillir cette part de vous.
Je vous invite de tout coeur à découvrir le travail de
Si vous souffrez ou avez souffert d’insomnie je prends aussi très volontiers vos conseils pour un repos réparateur ! A bientôt


Pour moi rien ne marche je me suis habituee... je vais au lit tot je fais des siestes et je me dis que ce moment est pour moi, un petit cadeau finalement. Sur ce theme je recommande pas dormir de m. Darrieusecq.
Je suis insomniaque depuis 12 ans, encore plus sévèrement depuis 4 ans, alors je suis preneuse de toutes les suggestions aussi ! C’est trop, parfois, les émotions qui reviennent. C’est beaucoup trop, le stress, les injonctions, les mille choses à faire, et puis faut être efficace, hein.
Pour l’instant je sais pas trop si ça marche vraiment mais le seul truc qui semble m’aider c’est l’écriture, justement pour digérer (ou une bonne discussion avec une personne chère, mais là je prends le risque que la nuit suivante ne soit pas bonne et que les bénéfices ne se voient que plus tard).
La méditation dans le sens classique du terme par contre gros échec, au contraire j’ai l’impression que ça augmente mon anxiété …